Nos filles sont sûres d’atteindre le podium.
Coup d’envoi, hier, des Jeux africains qu’abritera le Maroc jusqu’au 29 courant. Le handball tunisien y sera représenté par la sélection féminine des juniors. Pourquoi celle-ci précisément? Eh bien, parce que les autres sélections sont en vacances, alors que celle des seniors garçons ne peut être de la partie, ses joueurs (locaux et expatriés compris) étant en pleine préparation d’intersaison avec leurs clubs, à quelques jours du démarrage de leurs championnats respectifs. Le hasard faisant souvent bien les choses, cette expédition marocaine, qui survient à un moment où notre handball sèche encore ses larmes après la douloureuse déconvenue de nos cadets au dernier Mondial de Macédoine, devra mettre du baume au cœur, étant donné que nos représentantes sont d’ores et déjà sûres d’atteindre le podium. Exagère-t-on là-dessus? Est-on allé trop vite en besogne? Non, pas du tout, dans la mesure où nos sélections féminines, toutes catégories confondues, ont, de tout temps, occupé les quatre premières places au classement africain, avec même un formidable pic en 2014 avec l’inoubliable sacre des seniors à Alger. C’est que, dans ces compétitions continentales, la Tunisie est, de tradition, considérée comme la rivale n°1 de l’imbattable Angola qui continue, depuis voilà plus de 15 ans, d’asseoir un règne sans partage que l’Etat angolais, principal et généreux bailleur de fonds des différentes sélections féminines, tâche (jure) de pérenniser! Pourra-t-on le faire, un jour, chez nous ? Trêve de plaisanterie.
Des denrées à ne pas gaspiller
A l’instar de ses autres homologues, la sélection féminine des juniors a débarqué à Casa, traînant les mêmes séquelles d’une mauvaise préparation (aucun stage à l’étranger, aucun test amical international), austérité oblige dans une fédération à la caisse encore désespérément vide depuis que la tutelle, dans une démarche qui a laissé tout le monde bouche bée, lui a enlevé 30% de son allocation annuelle! En dépit de toutes ces contrariétés, nos filles n’aborderont pas le rendez-vous des Jeux africains en victimes expiatoires.
Bien au contraire, elles y vont en conquérantes, à la faveur de plusieurs facteurs rassurants dont la richesse d’un effectif pullulant d’éléments de valeur, la compétence de l’entraîneur Moez Ben Amor et surtout les liens de complicité et de solidarité unissant des joueuses habituées à évoluer ensemble depuis la catégorie des cadettes. C’est d’ailleurs sur ce groupe tout feu tout flamme qu’il faudra axer le travail, condition sine qua non de le balisage de la voie d’un avenir meilleur pour le hand féminin dans nos murs. Qu’en pensent la fédération, en tant qu’exécutive, et la tutelle, pour sa qualité de source de financement ? Signalons que nos filles disputeront, ce soir, leur premier match face à la Côte d’Ivoire.
Mohsen ZRIBI